Visages des femmes yéménites, au-delà de la guerre

Visages des femmes yéménites, au-delà de la guerre

Réalisée à l’occasion de la « Journée internationale des droits des femmes 2023 », l’exposition Visages des femmes yéménites, au-delà de la guerre de l’artiste internationale Amira Al Sharif, photographe engagée, met à l’honneur des portraits de femmes yéménites et leur résilience au cœur de la guerre civile qui a ravagé et plongé son pays dans une grave crise humanitaire.

26 photographies, accompagnées de leurs histoires, s’affichent, accueillies sur les grilles de la Tour Saint-Jacques au cœur de la capitale, grâce à la Mairie de Paris. Une rencontre photographique qui raconte la voix des femmes du Yémen, des villes, des campagnes, de son pays natal et de ses dix-sept ans de travail en tant que photojournaliste. Tout au long de ses photos, Amira Al Sharif nous emmène dans une exposition  immersive à la découverte du côté lumineux et résilient des femmes yéménites, au-delà de la guerre. Une exposition exceptionnelle à voir absolument. F. Guemiah.

LES MOTS DE L’ARTISTE  

Photographe passionnée par la vie et le sens de la vie, la photographie est devenue mon compagnon de tous les jours. C’est aussi mon travail, que j’utilise comme matière première, pour illustrer le côté lumineux du Yémen et donner à voir un autre visage que celui que l’on a eu l’habitude de voir ces dernières années.

Les photographies de l’exposition « Visages les femmes du Yémen, au-delà de la guerre   portent sur résilience des femmes Yéménites. C’est un arrêt sur image. L’émotion de mon œil, dévoilant à votre regard ce qui se passe après la destruction et la ruine de leurs maisons. Elles sont des aperçus intimes du quotidien, de la vie familiale. Images d’une résonance vitale, elles sont aussi la beauté de leur humanité et leur force à trouver des points de lumière dans l’obscurité. Au fil de l’exposition, vous verrez la photographie de la tisserande tricotant des feuilles de palmier pour couvrir le toit de sa maison à Hodeidah, dans le nord du Yémen, ou bien celle de la chamelière embrassant tendrement un chameau nouveau-né dans son troupeau à Buraiqeh, au sud du Yémen ou bien encore celle de ce couple de jeunes mariés souriant, enlacés amoureusement dans une voiture…

J’ai collecté ces histoires personnelles dans les villes et les districts ruraux touchés par la guerre, la famine et la maladie de ces femmes yéménites qui apprécient l’amour et la vie, comme toutes les femmes du monde. Elles veulent vivre en paix dans le Yémen millénaire, légendaire pays des amours de la reine de Saba et du roi Salomon. Au fil de l’exposition, j’espère avoir réussi à vous livrer de nouvelles clés pour comprendre l’origine de la force de ces femmes, du mécanisme de leur survie pour contribuer à la paix et résoudre les problèmes qui ont été créés par la guerre. Ma sœur Hayat Al Sharif, également photographe affirme que : « Le futur appartient à ceux qui savent où ils sont chez eux ».  Comme elle, je veux y croire, pour un lendemain meilleur !

AMIRA AL SHARIF

Au fil des ans, elle a reçu de nombreux prix et le soutien d’importantes Fondations. Elle a collaboré avec le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, l’UNICEF et Oxfam. Lauréate du programme ICORN Paris en 2019, elle a bénéficié durant deux ans, jusqu’en 2021, d’une résidence à la Cité internationale des Arts, partenaire du dispositif. Depuis, elle poursuit son activité professionnelle en explorant de nouveaux champs, tout en terminant ses études aux Beaux-Arts. Ses œuvres ont été exposées dans de nombreux festivals, galeries et Centres culturels en Europe, au Moyen-Orient, aux États-Unis, et en Asie. Son travail est régulièrement relayé par les médias internationaux.

MAIRIE DE PARIS 

Forte des valeurs de solidarité, de démocratie et de liberté d’expression qu’elle défend, la Ville de Paris a rejoint le réseau de villes refuges ICORN (International Cities of Refuge Network) en 2011. En l’espace de 10 ans, elle a accueilli 6 artistes ou écrivain.e.s menacé.e.s dans leur pays d’origine dans le cadre de l’exercice de leurs activités professionnelles ou en raison de leurs prises de position. Amira Al-Sharif est l’une de ces artistes. Elle a été accueillie à Paris entre 2019 et 2021.