LE MUSÉE D’ORSAY : LE PARIS DU XIXe SIÈCLE COMME ODE AU RATIONALISME, HOMOGÈNE ET ESTHÉTIQUE.
À L’ASSAINISSEMENT DÛ A L’EMPEREUR NAPOLÉON III, A l’ARCHITECTURE DE LA SANTÉ ET SES DISPENSAIRES, À L’INDUSTRIALISATION DYNAMIQUE ET À L’ART, À LA CAMPAGNE, DES PEINTRES DE L’ÉCOLE DE BARBIZON, LES AMATEURS DE MUSÉE, ONT TOUT LE LOISIR D’ASSISTER EN DÉAMBULANT AGRÉABLEMENT DANS UN ESPACE ORGANISE POUR LEUR BIEN-ÊTRE, SANS SE GÊNER LES UNS, LES AUTRES, GRÂCE A LA SCÉNOGRAPHIE À LA PRÉSENTATION DES SALLES AUX THÈMES SÉPARÉS, MAIS QUI SE COMPLÈTENT POUR ABOUTIR A UNE EXPLICATION PANORAMIQUE ET POSITIVE DE TOUT LE XIXe SIÈCLE A PARIS ET SES PROCHES ALENTOURS.
Parallèlement à l’assainissement de Paris (amenée d’eau, égouts de Paris , encore en place à l’heure actuelle) qui a été réalisé par l’ingénieur EUGENE BELGRAND, des parcs et des espaces sont créés, ainsi sont aménagés les bois de Boulogne et de Vincennes, Napoléon III a appelé le fameux baron Haussmann pour faire effectuer de nombreuses percées dans la ville ancienne et ainsi y faciliter la circulation que l’on connaît encore de nos jours. « L’architecture de la santé et de la bienfaisance « dont on pourrait s’inspirer dans l’esprit insufflé, à l’époque, aujourd’hui que l’on connaît tous ces maux dus à la politique hospitalière, Il était question de dispensaires aérés, cherchant la lumière et le mieux-être de ses jeunes résidents malades ou des ouvriers blessés sur les chantiers très nombreux, pendant leur séjour à l’hôpital ou au dispensaire, en l’absence de protection sociale à l’époque inexistante. L’esthétique était de mise et on était à l’écoute des besoins et du surplus de bien-être, le mieux possible. L’exposition dans un petit espace aménagé à cet effet, fait référence entre autres au « plan de rez-de-chaussée de l’asile impérial de Vincennes » avec sa cour d’honneur et son plan de type pavillonnaire (fondé en 1857 par l’Empereur Napoléon III) créé par l’architecte EUGÈNE LAVAL, sous l’impulsion de l’Impératrice en 1866 qui deviendra une annexe des hôpitaux parisiens ou encore ce dispensaire du XIVe arrondissement de Paris rue Couprie et rue Jacquier de 1884, financé par CÉCILE FURTADO-HEINE (1821-1896) avec l’architecte Grand Prix de Rome : PAUL BLONDEL. À noter son passage couvert modèle d’architecture hygiéniste. Le Second Empire de 1852 à 1870 est une merveille de créativité retransmise parfaitement par le Musée d’Orsay de Paris.
« La politique de l’empire de prestige passe par la construction d’un nouvel opéra, au cœur du quartier neuf érigé à la gloire des affaires et du luxe ; tandis que notre long passé industriel se traduit jusqu’au milieu du XXe siècle par la présence d’une multitude d’ateliers et d’usines. Dans les faubourgs du Nord, mais aussi dans les quartiers anciens comme le Marais. Au fur et à mesure à cause de ces activités bruyantes et polluantes, du fait de l’utilisation du charbon se déplace vers la banlieue ». » La Seine joue alors pleinement son rôle dans l’acheminement des marchandises » des ponts métalliques se dressent de part et d’autre des berges de la Seine. Je citerais le pont Mirabeau et le pont Alexandre III, conçus par les ingénieurs PAUL RABEL, JEAN RESAL et AMÉDÉE ALBY.
L’ÉCOLE DE BARBIZON EST LE MOUVEMENT ARTISTIQUE QUI REVÊT ÉGALEMENT LE RÉALISME. LA COLLECTION ALFRED CHAUCHARD S’ÉPANOUIT DANS LES SALLES DU REZ-DE-CHAUSSÉE DU MUSÉE D’ORSAY ET NOUS PARLE DE LA CAMPAGNE VUE PAR LES PEINTRES CHEVRONNES ET LEURS ŒUVRES.
TELS QUE:
JEAN FRANÇOIS MILLET (Barbizon 1875)
- L’ANGÉLUS (entre 1857 et 1859) HUILE SUR TOILE – EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1867 : « le tableau représente l’usage en cours dans les campagnes d’arrêter les travaux des champs pour la prière du soir, l’angélus, signalé pas les cloches des villages avoisinants »
- LES GLANEUSES de 1857 HUILE SUR TOILE SALON DE 1857. Peint dans la plaine de Chailly près de Barbizon. Millet travailla sur ce thème dès 1852.
- LE PRINTEMPS entre 1868 et 1873 HUILE SUR TOILE « cette œuvre fait partie d’une série de quatre tableaux représentant les saisons, commandée par Frédéric Hartmann à Munster en 1868.
- LA LAITIÈRE.
CONSTANT TROYON est étonnant de réalisme d’une scène campagnarde à jamais révolue. À voir :
- BŒUFS ALLANT AU LABEUR, EFFET DE MATIN. 1855. HUILE SUR TOILE. EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1855.
- LE PÂTURAGE A LA GARDEUSE D’OIES DE 1854 HUILE SUR TOILE DE CONSTANT TROYON ET SON ÉTONNANTE !
- VACHE QUI SE GRATTE HUILE SUR TOILE -1859
CHARLES ÉMILE JACQUES HUILE SUR TOILE. SALON DE 1861
- TROUPEAU DE MOUTONS DANS UN PAYSAGE.
CHARLES FRANÇOIS DAUBIGNY PEINT :
- LA MOISSON HUILE SUR TOILE DE 1852.
NARCISSE DIAZ DE LA PENA HUILE SUR TOILE DE 1846 :
- LE BAS-BREAU FORET DE FONTAINEBLEAU LEGS ALFRED CHAUCHARD DE 1906
- LISIÈRE DE FORÊT HUILE SUR BOIS DE 1871.
JULES BRETON
- LE SOIR 1880 HUILE SUR TOILE qui montre une paysanne songeuse dans son champ à l’heure du coucher du soleil.
Pour finir en beauté extrême et reconnue de tous il faut revoir les œuvres de CAMILLE COROT :
- LE MOULIN DE SAINT NICOLAS-LES-ARRAS JUILLET 1874. LEGS ALFRED CHAUCHARD 1909.
- LA LEVÉE DES FILETS (LEGS ALFRED CHAUCHARD)
- UNE MATINÉE, LA DANSE DES NYMPHES VERS 1850 (À REMARQUER LES ARBRES PEINTS DÉLICATEMENT, ENCADRANT UNE SCÈNE, À PARTIR D’UNE RÊVERIE FAITE) » d’un croisement entre le souvenir d’un ballet à l’Opéra et d’une étude des jardins Farnèse qu’il avait faite à Rome ».
ET pour finir la balade au sein de la poésie que dégagent les sites naturels, je veux citer l’inégalable GUSTAVE COURBET
- REMISE DE CHEVREUILS AU RUISSEAU DE PLAIS-FONTAINE HUILE SUR TOILE de 1866.
- LE MUSÉE D’ORSAY REGORGE DE MERVEILLES Y COMPRIS, DE TAILLE IMPOSANTE, COMME
- L’ATELIER DU PEINTRE GUSTAVE COURBET peint par GUSTAVE COURBET LUI-MÊME ; « une phase de sept années de ma vie artistique ».
En espérant vous avoir retransmis l’esprit du XIXe siècle si cher aux Parisiens et que le musée d’ORSAY voulu par Monsieur Valéry GISCARD D’ESTAING, avec magnificence, a mis en valeur, pour le plus grand bonheur de tous.
Véronique VESVAL.