Quand la Place Saint-Sulpice à Paris devient l’épicentre de la poésie contemporaine
Par une journée où le soleil a fait enfin son grand retour, la Place Saint-Sulpice à Paris grouillait de monde cet après-midi. L’effervescence était palpable, notamment autour du stand des Editions L’Harmattan, l’un des éditeurs de ce « 41ème Marché de la poésie ». C’était là que se tenait la présentation et séance de dédicaces du recueil « La Grâce », ouvrage célébrant le thème du Printemps des poètes 2024, fraîchement édité au sein de la collection Le Scribe L’Harmattan, recueil coordonné par Fatima Guemiah et Nicole Barrière.
Au cœur du 6ème arrondissement de Paris, la Place Saint-Sulpice s’impose traditionnellement comme un havre paisible, loin du tumulte des grandes artères parisiennes. Pourtant, ce lieu emblématique a récemment troqué sa quiétude habituelle contre une effervescence culturelle sans précédent, le temps d’un événement, elle est devenue l’épicentre vibrionnant de la poésie contemporaine. Sous un ciel clément annonçant le renouveau printanier, les Editions L’Harmattan ont captivé une foule d’amateurs et de curieux autour de leur stand lors du « 41ème Marché de la poésie ». C’est dans ce cadre festif et intellectuel que fut mise à l’honneur « La Grâce », anthologie en écho au Printemps des poètes 2024. Coordonné avec passion par Fatima Guemiah et Nicole Barrière. L’avant-propos de ce recueil a été rédigé par M. Jack Lang, ancien ministre de la culture, dont le nom évoque à lui seul toute une histoire culturelle française. Actuel Président de l’Institut du Monde Arabe, sa plume ajoute un cachet indéniable à cette publication.
Le soleil s’est mêlé à l’éclat de cette anthologie, où se croisent les visions poétiques de poètes venues de France, du Liban, du Maroc, de Palestine et de Syrie… Nicole Barrière, Maria Zaki, Léda Mansour, Jean-François Blavin, Françoise Hachem, Khouloud Zghayar, Delphine André et Georges Boukoff, et c’est là toute la richesse de cette œuvre, dans laquelle, ils tissent des vers empreints d’une beauté singulière. Ouvrage, conçue comme une anthologie succincte. Les six poétes, femmes et hommes ont eu le plaisir de partager des moments de convivialité avec de futurs lecteur, ainsi qu’avec d’autres poètes, des amis, venus les applaudir. Une belle occasion de dédicacer ensemble ce recueil accueilli avec enthousiasme par des échanges empreint de joie. Porteurs de rêves et dépositaires d’une élégance qui dépasse les démarcations géographiques, leurs mots nous ont plongés au cœur d’une aventure littéraire essentielle, dévoilant ainsi un aspect méconnu de notre humanité.
En guise de point d’orgue de cette 41e édition du Marché de la poésie, le cœur de Saint-Sulpice a vibré au rythme des vers et des rimes, témoignant de la vitalité et de la pertinence de la poésie contemporaine. Ce dimanche 23 juin, la clôture de cet événement tant attendu a laissé derrière elle l’écho des voix poétiques et la chaleur des rencontres inoubliables. Au fil des allées, entre les stands effervescents, les amateurs de poésie ont pu s’immerger dans un océan de mots, naviguant de découverte en découverte, d’auteur en auteur. Les échanges entre poètes et public, ponctués par la passion commune pour cet art intemporel, ont souligné l’importance de la transmission et du dialogue entre les générations. La diversité des voix présentes, tant dans leur origine que dans leur expression, a illustré la richesse inépuisable de la poésie, cette langue universelle capable de traverser les frontières et de rassembler les hommes. L’âme de Paris, berceau de de tant de mouvements littéraires, a une fois de plus brillé, réaffirmant son rôle
de phare culturel dans le monde de la poésie. Alors que le rideau tombe sur cette édition, l’empreinte laissée par le Marché de la poésie est indélébile. Les mots, ces précieux alliés de notre quotidien, ont trouvé un lieu d’exception sous les arbres de Saint-Sulpice, et il ne fait aucun doute que les graines de poésie semées durant ces quatre jours germeront et fleuriront jusqu’à l’édition prochaine.
En attendant avec impatience le rendez-vous de l’année prochaine, il nous appartient de garder la poésie vivante dans nos cœurs et nos esprits, de la nourrir et de la partager, pour que jamais ne s’éteigne la flamme poétique qui éclaire notre humanité, pour que la fête continue et que la poésie, éternelle, résonne encore et toujours dans les rues de notre belle capitale. Car, comme l’a si bien dit le poète, « la poésie ne se trouve pas seulement dans les livres, elle est dans la vie de tous les jours, dans chaque souffle, chaque instant ».
Fatima Guemiah.