IL SOL DELL’AVENNIRE de NANNI MORETTI
On retrouve là, l’humour et le charme de la vie « à l’Italienne », à l’amour exclusif, dans toutes ses dimensions humaines, à vivre sous toutes ses formes : la politique, le cinéma, la création artistique, le pouvoir, l’amour, la fraternité, le sentiment de se sentir vieillir.
De plus, ce film traite de l’effondrement du pays de Staline, la Russie. Comme dans un autre film sur la Russie, différent certes, « Goodbye Lenine » auquel le film de Nanni MORETTI, me fait penser quand il essaie de reconstituer dans les moindres détails le quotidien, une époque ; ici, Giovanni, le personnage qu’il interprète, tourne un film de fiction sur l’arrivée d’un cirque hongrois à Rome, accueilli par Ennio (Silvio Orlando), le secrétaire de la cellule Antonio-Gramsci, alors qu’au même moment, l’Union soviétique écrase dans le sang l’insurrection hongroise de 1956.
Belle allusion aux lendemains qui chantent communistes, desquels Nanni MORETTI ne veut garder que les bons souvenirs de la jeunesse, la vie ne serait alors qu’une comédie musicale au charme italien sans Netflix, sans la chose la plus horrible qui soit, vieillir, et, une seule consolation, la recherche éperdue de la liberté, jusqu’au bout.
Véronique Barbulesco-Vesval
- CANNES, CE 26 MAI 2023.
- FESTIVAL DU FILM À CANNES/76e édition
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