Il aura fallu huit jours de bombardements intensifs et de tirs de roquettes pour parvenir a une trêve. C’est la chef de la diplomatie américaine, Hillary Clinton, accompagnée du ministre égyptien des Affaires étrangères, Mohamed Amr, qui l’a annoncé au Caire. « Les efforts menés ont abouti à un accord de cessez-le-feu pour rétablir le calme et mettre fin à l’effusion de sang », a déclaré quant à lui, Mohamed Amr. L’accord prévoit la fin des « assassinats » ciblés et des « incursions » israéliennes dans la bande de Gaza, ainsi que la liberté de mouvement des Palestiniens, qui devrait être facilitée
La secrétaire d’état américaine remercié le président Mohamed Morsi pour ses efforts de médiation, et annoncé que le nouveau gouvernement égyptien avait fait preuve de responsabilité et d’esprit de décision, dans cette crise..
Mercredi matin, alors que les négociations en vue d’un accord de cessez-le-feu se poursuivaient, une bombe avait explosé dans un bus à Tel Aviv, faisant quinze blessés et les forces israéliennes continuaient leurs raids sur la bande de Gaza. Des raids qui ont fait dix morts, dont un petit garçon de deux ans. Depuis le début des violences, les israéliens ont mené plus de 1.500 attaques contre la bande de Gaza, causant la mort de 146 personnes, en majorité des civils, dont 36 enfants. Les palestiniens de la bande de Gaza ont tiré près de 1.400 roquettes en direction d’Israël, tuant cinq Israéliens, -quatre civils et un militaire.
Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius, qui avait fait le voyage en Israël et dans les territoires palestiniens le 19 novembre, a salué l’Egypte et tous les acteurs régionaux et internationaux qui ont contribué à l’obtention d’un cessez-le-feu. « Je me suis rendu en Israël et dans les territoires palestiniens pour porter ce message, mettre en garde contre les risques d’escalade et exprimer la solidarité de la France avec les victimes du conflit. » a-t-il déclaré. « Tout doit être fait pour consolider cette trêve. La flambée de violence de ces derniers jours confirme l’urgence d’une relance des négociations en vue d’un règlement global qui débouche sur deux Etats vivant côte à côte en sécurité et en paix. »
« Cet accord va mettre un terme à l’escalade de la violence qui a fait de nombreuses victimes civiles et causé d’importants dégâts en Israël et à Gaza. Il importe que ses termes soient strictement respectés par toutes les parties, » a-t-il ajouté.
Ban Ki-Moon qui s’exprimait devant les membres du Conseil de sécurité, a estimé que : « nous ne devons pas perdre de vue que la paix est notre but ultime et prioritaire. Une négociation en vue de trouver une solution pour deux Etats mettrait fin à une occupation prolongée et au conflit entre Israël et les Palestiniens. Cette négociation est plus urgente que jamais. Accomplir ce qui a été entériné par le Conseil de sécurité à plusieurs reprises et qui est attendu depuis trop longtemps, est primordial pour la stabilité de la région. Seule une paix juste et globale peut apporter une sécurité durable pour tous. »
Célhia de Lavarène, Nations Unies, New York, Novembre 2012