Ouvrons (). A la suite d’une lettre de vives félicitations adressées au Professeur Albert Tévoédjrè, nous avions été reçus par ce dernier sur invitation. La rencontre a eu lieu ce lundi 06 mai 2013 aux environs de 10h à l’Organe Présidentiel de Médiation de la République du Bénin. « Je vous ai invité parce que vous aviez faire preuve de vérité ; d’objectivité et de réalisme à travers votre texte. Vous devriez être rares et exceptionnels », me confia le Professeur Albert Tévoéjdrè en cette matinée du 06 mai 2013.
Permettons-nous de rappeler quelques phrases qui sous tendent notre invitation. « Vous combattez pour une justice sociale et équitable ; pour la quiétude dans les foyers ; pour le progrès humain. Bref pour le développement de la nation et du monde. »
Comme ci ce n’était pas satisfaisant, nous ajoutons : « Vous aviez déjà crée l’Institut Albert Tévoédjrè. Bien que ce soit une initiative privée c’est suffisant pour mieux comprendre votre démarche cher papa. Vous ne semblez plus nous donner l’opportunité de faire notre devoir. Quelle rue ou quelle place portera votre nom dans 15 ou 25 ans ? Je me permets de vous formuler ce vœu. Il s’agit de 25 ans plus votre âge actuel que j’ignore. »
Il se pourrait que nous nous égarions à travers la perception que nous avions des choses. Mais nous sommes convaincus que nos affirmations se révèleront bien fondée et la prospérité témoignera de ces actions. Pour certains c’est l’heure du témoignage. Des témoignages se révélant dogmatiques fusent d’un peu partout par delà de toutes frontières et font d’un homme un heureux de la planète. Ce n’est pas un fait de hasard !
L’homme semble avoir appris une leçon fondamentale de la vie à travers la célébrité des phrases et comportements qui ont caractérisé certains hommes des époques précédentes. Il s’en souvient régulièrement d’une phrase. Celle de l’Abbé Pierre affirmant que : « L’histoire du monde et de chaque nation est faite de longues disciplines et de soudaines indisciplines. Un moment vient où il faut que quelqu’un dise : Non ! ».
Effectivement, il est arrivé des moments où des gens à l’image du Professeur Albert Téovédjrè ont dit non. Il a particulièrement dit non à travers des actions que nous pouvons évoquées non seulement dans le temps mais aussi dans l’espace. Evoquons à présent : le fameux projet 20 000 emplois ; le minimum social commun ou encore l’audace, unique défi pour une Afrique nouvelle sans oublier le sursaut patriotique que nous qualifions de déluge mais qui malheureusement n’a pas eu lieu. Ce serait sûrement au prix de ces inlassables combats auxquels l’homme s’est donné durant toute sa vie que, l’humanité vient pour lui revaloir cette reconnaissance. C’est ainsi qu’à travers nos échanges, nous avions été informés de l’évènement du 23 Mai prochain qui se tiendra au Palais de l’Unesco à Paris, France. Le message Par delà toutes frontières serait offert pour la circonstance. Le Passeport de Citoyenneté Universelle sera donc attribué au Professeur Albert Tévoédjrè. Fermons les ().
Présentons l’homme.
Les hommes audacieux sont rares. Ceux qui se sacrifient pour les autres sont comptés du bout des doigts. Albert TEVOEDJRE est Professeur de science politique. Il fut également Secrétaire Général Adjoint de la plus prestigieuse organisation mondiale : les Nations Unies. Une opportunité pour parcourir le monde et prêcher sa nouvelle d’aspiration à un monde meilleur lui est donc offerte. En outre, il fut auditeur-rapporteur au synode des Evêques dans le monde (Rome, octobre 1987). Encore « membre honoraire » de la Société des Missions Africaines sous le nom de « Frère Melchior », il poursuit son combat pour : protéger et faire croître l’immense richesse africaine qu’est la famille pour l’humanité toute entière ; promouvoir un dialogue interreligieux sincère et efficace pour un développement authentique et salvateur, notamment en Afrique et enfin participer au renforcement des équipes travaillant à illuminer les moments, les lendemains et les perspectives de la Croix de Jésus-Christ dans l’Afrique d’aujourd’hui. Aujourd’hui, Médiateur de la République du Bénin, il manifeste un grand bonheur de servir. Il sert inlassablement un peuple en proie à d’énormes problèmes.
Dans ce vibrant ‘’manifeste’’, l’homme appelle à agir avec foi et intelligence ‘’par delà de toutes frontières’’. A l’âge de 84 ans, il sera le premier béninois qui serait fait citoyen du monde à travers le Passeport de Citoyenneté Universelle qui lui sera attribué. Privilège et gloire ou encore bénédiction pour lui d’être parmi les cent premières personnes du monde qui auraient reçu cette distinction honorifique par laquelle il voudrait faire passer ce message : Par delà toutes frontières ! Suivons donc le mouvement pour ne pas rester en marge. Rendez-vous le 23 Mai prochain au Palais de l’Unesco.
Nous ne pouvons pas tout dire sur l’homme. Il en a été de trop pour avoir occupé de grandes fonctions toute sa vie. Au Bénin ; en Afrique ou au-delà de l’Afrique il a été toujours consulté pour les grandes questions de l’humanité. C’est évident qu’un Passeport de Citoyenneté Universelle lui soit attribué.
Pourquoi, un passeport de citoyenneté universelle ?
Le passeport de citoyenneté universel apparait comme un document de grande portée qui est décerné à des hommes de caractères très exceptionnels dont le professeur Albert Tévoédjrè fait partie. C’est un acte mérité qui se donne en signe de gratitudes. L’heureux du jour perçoit ce geste sous une forme de satisfaction morale. Le choix porté sur le professeur Albert Tévoédjrè, Médiateur de la République du Bénin, au nombre des tout premiers récipiendaires du PCU est bien fondé. Cette décision se fonde sur les idées auxquelles il a travaillé. Nous pouvons évoqué entre autres : la pauvreté, richesse des peuples ; le contrat de solidarité ; le minimum social commun et l’humanisme intégral qui, ont eu un large écho ainsi que les combats auxquels il a participé, aux côtés d’autres, dans le domaine de la promotion des droits humains ; de l’amélioration des conditions de vie et de détention des prisonniers ; promotion des droits de la femme et de l’enfant ; etc.
Dans la préface de son ouvrage : « Le Bonheur de servir », Kofi Annan, Ancien Secrétaire général de l’ONU écrit à son propos : « …Défenseur infatigable du développement, pourfendeur d’injustices, promoteur des droits de l’homme et de la femme, il a œuvré pour les défavorisés depuis toujours… »
Au Bénin, le professeur Tévoédjrè a été l’un des artisans de la tenue de la Conférence nationale des Forces vives de la Nation de février 1990 dont il fut le rapporteur général et dont il a préparé soigneusement les assises dans son « refuge du pèlerin ».
A la faveur du cinquantenaire des indépendances de nombreux pays africains en 2010, c’est lui qui a coordonné l’organisation à Cotonou, du 16 au 20 novembre 2010, du symposium international sur le cinquantenaire des indépendances africaines. Cette rencontre a débouché sur l’élaboration du manifeste du cinquantenaire, adopté par l’Union africaine à Malabo, le 30 juin 2011, comme texte de référence, de repère et d’engagement.
Sa riche carrière internationale l’a conduit à servir à un très haut niveau à l’Union Africaine et Malgache en qualité de Secrétaire général, au Bureau International du Travail à Genève au poste de Directeur général adjoint et aux Nations Unies où il fut, notamment, Représentant spécial du Secrétaire général pour la Côte d’Ivoire.
Auteur d’écrits repères ou fondateurs comme : Le bonheur de servir ; L’Afrique révoltée ; La Pauvreté, richesse des peuples ; Mes certitudes d’espérance ; Pan-africanism in Action, Albert Tévoédjrè est, depuis 2006, Médiateur de la République du Bénin. En cette qualité, il préside l’Association des Médiateurs des pays membres de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (AMP-UEMOA) et continue d’être sollicité par les Institutions d’intégration sous-régionales et régionales pour des missions de médiation sur le continent.
Ce parcours atypique de l’homme mérite effectivement qu’on s’arrête un instant pour méditer. Cette méditation a nécessité que des satisfécits soient adressés à l’endroit du Professeur Albert Tévoédjrè. C’est ce qui justifie l’attribution du Passeport de Citoyenneté Universelle.
Des Témoignages d’hommes célèbres rehaussent la célébrité du Professeur Albert Tévoédjrè. Des hommes et des femmes de partout ont eu à dire à propos d’Albert Tévoédjrè :
« …La notion de Contrat de solidarité » vous est due. » Jean Fourastié
« Albert Tévoédjrè, homme de culture, habité par le rêve d’une société toujours plus solidaire, n’est pas un marginal isolé de la réalité. Un trait marquant de notre compagnon, c’est le sens qu’il a de l’action méthodique, patiente et soutenue. On s’aperçoit à tous les postes qu’il occupe, aux propositions qu’on lui doit, aux initiatives qu’il promeut. »Léopold Sedar Senghor
« Albert Tévoédjrè a traversé plus de cinquante ans de vie publique sans jamais se trouver trempé dans quelque scandale dévalorisant-financier ou autre. Il faut relever cela comme une véritable exception dans l’Afrique d’aujourd’hui. Ce qui lui a permis un service international resté apprécié jusqu’à ce jour » Roch Sostène Nepo et Laurent Lapierre.
« Les hommages rendus à Albert Tévoédjrè témoignent de l’incontestable rayonnement de sa personnalité auprès d’hommes et de femmes de races, de croyances et de conditions sociales les plus diverses, dont il se sent véritablement le frère et qui voient en lui non seulement un homme d’action passionné, doué de remarquables qualités d’initiative, de créativité et de ténacité, mais surtout un homme de cœur, un homme de foi et un porteur d’espérance. » Jean de Givry, un de ses anciens collègues au BIT.
« J’ai fait partie de ces jeunes européens ouverts à l’esprit critique et à la marche du monde par les éducateurs et qui, dans les années 70, ont lu votre ouvrage : La pauvreté, richesse des peuples et vous considèrent comme un repère dans leur réflexion et leur évolution personnelles….Vous faites partie, comme l’Abbé Pierre et quelques autres, des visionnaires et des éclaireurs dont notre humanité a besoin » Jean Rousseau, Président d’Emmaüs International lors de la cérémonie de signature de la convention d’attribution du passeport de citoyenneté universelle, Porto-Novo, le 17 septembre 2012.
Emile Derlin ZINSOU, ancien Président de la République du Bénin témoigne par ces affirmations : « Ce vibrant appel du Professeur Albert Tévoédjrè, au-delà des positions qu’il y affiche, des valeurs qui y sont défendues et du grand humanisme dont il fait preuve montre la voie à suivre pour un monde concilié avec lui-même. C’est aussi l’accomplissement d’un destin singulier ponctué de rebondissements notables dont la dimension spirituelle du texte est révélatrice. » Plus loin il dit : « Je constate avec bonheur, qu’après soixante ans, le concept de citoyenneté universelle prend enfin corps et je ressens une grande fierté qu’un de mes compatriotes se trouve parmi les cent premières personnalités à se voir dédier, par son engagement permanent au service de la cause humaine, cette distinction. La fraternité humaine induit naturellement un monde sans frontières que le passeport de citoyenneté vient placer sur orbite. J’y crois fermement et je remercie l’éditeur d’avoir situé en bonne place des notes explicatives et des extraits significatifs du ‘’MANIFESTE DU CINQUANTENAIRE’’. Tout cela conforte arguments et convictions. Le Professeur Tévoédjrè incarne les valeurs universelles partagées et dont il a toujours fait la promotion à tous les postes de responsabilité qu’il a occupés aux plans national et international. »
Réflexions
Dans cette Afrique où tous les hommes marchent sur la tête et dont nous avions fait cas dans l’un de nos précédents écrits, il existe des hommes qui donnent espoir. L’espérance de vivre et de circuler librement en tant que citoyen au-delà de toues les frontières est possible grâce à eux. Le professeur Albert Tévoédjrè en est un. Honnêteté ; engagement et solidarité sont entre autres les valeurs qui le caractérisent. Le Passeport de Citoyenneté Universelle lui est donc effectivement du. Il en sera probablement fier. Fier de recevoir ce trésor.
Mais beaucoup se demandent pourquoi la Communauté Internationale a mis assez de temps pour lui reconnaitre ce droit ? Tévoédjrè aura 84 ans le 10 novembre prochain. Il est de toutes les façons âgé et très âgé malgré la pleine forme dont il fait montre. Est-ce à dire que le Passeport de Citoyenneté Universelle est un document attribué à des gens atteignant une certaine maturité ? De quoi devrait-être investir un détenteur d’un PCU ?
Tévoédjrè s’en va recevoir une distinction honorifique à une époque où sa terre natale vit des incertitudes. D’aucuns se demandent quel sort est réservé à son initiative : « Le sursaut patriotique » qui probablement mettra la nation à l’abri des poches de tension ? Le professeur devrait à son retour de Paris partager non seulement sa joie et ses emphases avec ces compatriotes mais il doit impérativement nous situer sur la tenue de ces assises avant la date fatidique du 30 septembre où il cesse toute activité d’homme d’Etat pour enfin emprunter le chemin du monastère. Où il ne cessera de prier probablement pour la nation et l’humanité. Le peuple lui serait beaucoup plus reconnaissant s’il sauvait la nation égarée.
Combien sont-ils ceux là qui sont préparés pour assurer la relève ?
C’est sur ces inquiétudes que prend fin notre article sur l’attribution du PCU au Professeur Albert T. qui aura lieu le 23 mai prochain à Paris. rochkiki@yahoo.fr