2 Limonade 5. Une fiction inédite mettant en vedette Jean-Claude Joseph dans le rôle de l’enseignant Papa Piè

Fahrenheit 911 PosterAttention ne cherchez trop près ni trop loin, la lecture n’est pas ce que vous voyez. Par exemple si je devais écrire << Fahrenheit 9/11 >>, bien que vous le sachiez déjà, la lecture se fait en américain. Toute déduction irait vers deux incontournables : Georges W Bush, le cinéaste Michael Moore. Il est du cinéma et, la Maison Blanche hébergeait George Bush en 2004. Ces deux machines s’entraînent mutuellement pour provoquer ou, pour démontrer quelque chose. Je ne veux rentrer dans la politique, ni celle américaine nécessairement, bien que Barack se soit payé un cinéaste pour faire dans cette puissante tradition américaine. Cependant, je cherche à comprendre pourquoi les Haïtiens qui aiment tant l’Amérique (1.5M aux Etats Unis), en plus d’avoir Bill Clinton et Jimmy Carter chez eux, passionnés du cinéma et grands vizirs de ce métier, n’arrivent pas à produire, non pas Ocean’s 11, c’est la mafia, mais, 2 Limonade 5. Peut-être que cette littérature ne touchera un Bob Lemoine trop limace, un Sacha Parizeau trop penché sur une étoile ou, Raoul Peck sans excuse, il a fait Lumumba.
l’espritIl faut parfois faire taire ‘’l’esprit’’ Roland Paret qui risque de nous traiter de priseur de littérature de gallinacée avec nos ti coq, pour nous permettre NOS alphanumériques. Ça existe en français d’ailleurs avec Rue Cases-Nègres, Faubourg 36… etc. C’est le contexte qui forge les titres, 2 Limonade 5 ne serait pas la littérature orale d’une commande de boisson rafraichissante près d’un marchand ambulant de ‘’kola 15’’. Limonade est d’ailleurs au singulier et en majuscule. Limonade est la ville où la République Dominicaine a choisi d’implanter une grande université haïtienne qui donne du fil à retordre au rectorat à Port-au-Prince quand, depuis deux ans, il savait qu’un jour ce serait chose faite. Aucune planification jusqu’au jour de l’inauguration ‘’surprise’’ ? Intrigue. La tradition casse, on termine désormais le projet. Je trouve curieux malgré un peu bancal, Limonade est aussi un haut lieu de fêtes champêtres qui évoque une terrible chanson du concurrent de la boule de feu du Nord, l’Orchestre Tropicana du Cap en l’occurrence. Il y a donc de l’histoire en marge. Pourquoi Jean-Gardy Bien-Aimé, tant prisé par le The Green Card, ne s’interroge en vue d’un scénario ?
Je sais que je risque de faire des déçus, je parle du terroir. Pas de Paris ou New York comme scène évoluée. Mais elles y sont. Bill Clinton quitte souvent son CGI à New York pour se rendre en Haïti. En passant, on parle du doc. Conille dans le cabinet Clinton en Haïti. Mais, savez-vous qu’à New York et à Port-au-Prince, le principal responsable du Fonds de développement pour Haïti de la Clinton Foundation est l’Haïtien Jean-Marc Vilain ! Il gère les millions à recueillir, à retenir ou à donner. Pouvoir. Les traces sont à Caracol. Dit-on ! Il est aussi l’ancien Adviser du gouverneur Jeb Bush en Floride et du président Bush, sur les fonds de développement en faveur de minorités noires aux Etats Unis. Limonade n’est donc pas dépourvue d’histoire ni de scène de pouvoir à l’échelle d’un The Road That We’we Traveled, sur Obama. Ce n’est pas exclusif au cinéma, la presse est là, les infos soutiennent que Michaëlle Jean pourrait être la clé de cette grande université de Limonade. Autre curiosité. On voit généralement les gens du Nord occuper de hautes fonctions ailleurs. Bien qu’elle viendrait d’un autre Nord, plus froid, mais elle est d’un flirt jacmélien. Être pressentie pour si haut dans le Nord ! Qu’est-ce qui s’y joue en 2012, curieuse année de fin de calendrier Maya, dans la cour d’un Port-au-Prince qui ne trouvera plus bizarre le langage capois ? Il faudra consommer le ‘’Royaume du Nord’’ à domicile. Mieux, la presse dominicaine vient d’éclater une bombe médiatique. René Durocher est-il au courant ? Les rues du Cap sont numérotées depuis l’occupation américaine. 2 Limonade 5.
Vous savez, on peut ne pas aimer le genre Martelly, une curiosité à la présidence. Mais, je l’ai déjà trouvé grand interprète dans son premier métier. C’est ce qu’il fait depuis le 14 mai 2011 dans la politique. Il a réussi un exploit en logeant officiellement Clinton au rang de Grand Chevalier. Beau retour d’ascenseur avec le Président Fernandez, en rentrant dans la lignée ‘’Duarte’’. Intrigue, curiosité ou coïncidence, c’est ce même président dominicain qui nous a balancé l’Université de Limonade et qui partage un scandale de pots de vin avec le sénateur Bautista. Revenons à l’acteur Martelly, il a commencé à transformer le pays en une grande scène nationale au quotidien. L’acteur Sean Penn est gradué, le ‘’Louverture’’ du cinéma viendra, le carnaval national est meublé aux Cayes, pour une fois avant le grand Cap-Haïtien, un marché brûle, les militaires manifestent au pays comme des civils pacifiques, à peine s’ils n’ont encore mis une fleur blanche au bout du canon de leur fusil, dans un pays où le terme militaire était synonyme de pronunciamiento. Ce sont, Députés et Sénateurs qui deviennent commissaires divisionnaires et supers enquêteurs d’outremers. Personne ne sait de quoi sera fait demain. Arnold Antonin cherche-t-il toujours Duvalier au palais effondré avec sa caméra ?
Dans le titre, 2 Limonade, le Nord est la 2ième grande région du pays. C’est aussi les (2) colonnes à l’entrée de cette université et les (2) PM de saveur différente qui provoquent l’actualité. Il y aurait (2) mains étrangères aussi (Bautista, Clinton). Le chiffre (5) serait celui du numéro civique de cette nouvelle avenue, mais aussi le nombre de portrait type : (5) présidents (Martelly, Préval – Fernandez – Aristide et Duvalier). Chez le marchand de rafraichissement, une meringue carnavalesque proposerait : deux saveurs pour cinq ! La conjoncture nous propose de vrais tableaux. La tractation sur l’identité du président de la République et de plusieurs assermentés. La Première Dame elle-même ne cesse de rappeler la tumultueuse Fausta vaincue ou ‘’Les Borgia’’ (histoire écrite par Michel Zévaco), pour un magnifique grand coup de balai dans les écuries d’Augias (les finances du président). Une ancienne Première dame et candidate déchue au dernier scrutin, vient d’être éclaboussée dans la même affaire de pots de vin et de financement illicite ou non déclaré. Les intrigues politiques sont dignes des plus grands thrillers connus à Hollywood, on parle d’écoute électronique de Sénateurs, de dépendance numérique. Sacha Parizeau ne pourrait-il pas organiser une coproduction pour nous offrir une véritable fiction basée sur des histoires réelles qui vont chercher une diplomatie internationale de haut niveau dans l’affaire du retour des présidents JBA de Port Salut et JCD à Cariès, tous deux conspués à Port-au-Prince et soupçonnés de corruption, de détournement de fonds ?
Si Michaëlle Jean doit se transporter en partie à Limonade, elle devra nécessairement tenter et profiter de son statut pour mieux éclairer sur la régence du Roi Christophe, par défaut, comme ancienne GG du Canada. Ce sont des éléments intéressants et importants, réunis pour une fois sur ce bout de l’île que le professeur André Corten inclus toujours dans ses études sur l’état faible. Ce besoin de cinéma ne serait pas les Grands travaux d’Héraclès ! Tout est près pour un Jimmy Jean-Louis endossant le personnage du roi Christophe.
La réalité voudrait-elle alors qu’il soit plus difficile pour des cinéastes haïtiens de s’entendre sur un projet, que cela se fasse dans nos traditions politiques. Le financement. Il est encore plus curieux quand des bourgeois haïtiens investissent toujours à perte dans la politique haïtienne et dans des scénarios de coup d’état. Tandis que le cinéma est promotion.
Je prends à témoin le personnage de Papa Piè créé par Jean-Claude Joseph. Celui-ci avait l’habitude d’écrire ses scénarios. Il a joué en même temps son personnage pendant longtemps à la TNH. Nous retrouvons ses traces aujourd’hui dans The Green Card de Jean-Gardy Bien-Aimé, comme acteur. Il souhaiterait même jouer un rôle d’enseignant dans une telle production. Je me refuse à croire dès lors que le cinéma se fait ailleurs et que HAOLLYWOOD ne soit pas possible, même à court terme. Si le cinéma est un moyen de culture comme le soutenait Jacques Hilaire, Hollywood apprendra à mieux connaître ce prétentieux Haïtien de 1804 qui veut faire du cinéma. Mais, cette culture nous drainera obligatoirement des bons os charnus pour nourrir des décennies d’espoir en attendant la naissance de l’âge d’or d’un cinéma haïtien. Merci d’y croire !