LE FIFA DU 35ième

SUR LA ROUTE DU CINÉMA Par Dan Albertini

Rassurez-vous, je sais de quoi. Ce n’est du foot à je ne sais où, rompu dans les souvenirs de la corruption aux traditions et pratiques d’enveloppes fermées remises en séminaires, sur une île en caïman. Tout un art avouons-le. C’est de films dont je parle et, la finale tient lieu malgré cela dans une salle de cinéma. C’est à Montréal, point n’est donc besoin de la présenter cette rendue godiche par la vertu d’un syndic avare, en dilettante. Là où le cinéma à peu de budget fait sans enveloppe fermée, doit compiler ministères et communes pour réussi à formuler un chèque gros sur papier. Curieuse sensation si l’on a connu la saison-catastrophe de l’autre, l’été dernier. Là où la caméra révéla un saint-amboise-des-bières pour sauver un gala officiel en saint-en-laïcité. Je ne sais non plus me confondre en FNC/nouveau cinéma, ici on est dans l’art pour l’art si ce n’est le 7ième. Heureusement la persévérance sait récompenser. Il n’est donc ici question de présentation édulcorée, remontons vers les années nonante afin de mieux situer et de me situer. J’ai souvent aimé ce festival pour sa passion depuis le jour où j’ai vu le grand cahier thématique dans le Vieux-Montréal tandis que la gente médiatique se faisait plutôt rare. La documentation était lucrative, je me demandais si l’on ne se trompa de médium au festival en présentant une publication royale. Tout y était, sauf notre art, il fallait ressembler à, se faire voir avec, pour exister. Le FIFA est aujourd’hui logé au niveau 35ième.

Le festival a-t-il grandi et si je le comparais avec ce qui se faisait particulièrement en Suisse, à l’époque où la notion « tout format tout écran » rentrait avec la subvention de l’audiovisuelle cantonale fédérale. Oui, ce pays où l’on a l’impression que c’est la rotation, afin de servir tout le monde. Intellectuels, cinéphiles, personnages de culture, mais en réalité des bourgeois qui savent s’organiser pour exister et y rester. Mieux, gérer les affaires du monde, même dans le cinéma en dépit de l’UNESCO qui siège à Paris. J’ai ainsi rencontré l’acteur québécois Roy Dupuis à l’occasion de sa prestation dans un film, on se le dit, mais tellement semblable avec la problématique vaudoise. Un vrai paysan introverti disons-le, épais comme pas deux. Oui le FIFA a grandi mais dans quelle mesure quand on assassine ici au Québec. L’art je veux dire.

Il n’est ainsi possible d’évoquer le cinéma, pas plus que le FIFA édition-2017 sans y toucher de médias et de cirques résolument évincés par Twitter. Le festival est en soi une industrie du tourisme adapté, des arts et de la culture. En outre, toute société qui se veut d’être dynamique se doit d’être aussi de la bataille de la production en la matière. C’est le plus puissant médium du monde connu, c’est là aussi le drame pour ce festival car le remplissage opéré par la SRC entre autre puisqu’elle jouit de fonds publics, confond carrément un certain narcissisme à ce navet. Il suffit de dire aujourd’hui qu’un film, un cinéaste, aurait mis en vedette, en lumière la vie d’un homo que cela tient désormais du génie. C’est la consécration ad nauseam. Imaginez la meute d’homos qui vous barrent la route à la SRC depuis les années cachées aux années de délires. Dire « je suis » pour se libérer, se croire alors artiste. Ainsi, ça fait dans le droit de voler les couleurs de l’arc-en-ciel qui est pourtant universel dans la nature. Il devient aussi art de se dire « gai » tandis que le mot signifie autre chose depuis le grammaire. En quoi sommes-nous concernés si le copain-de-lit de Omeir-Roy est ? Monsieur lui, payé aux frais du contribuable à la société d’état, est là pour commenter de cinéma. Montréal a cette vertu d’exagérer. De mentir aussi. C’est dans ce contexte que l’on risque de mesurer l’édition du FIFA en cherchant à trouver de l’art dans la manière de parler, de gesticuler, de ce « je suis ».

Touche pas à mon hétéro est-ce donc aussi de l’art ou ce manque de courage de le dire quand la ligue aux subventions publics enverra secouer ses feuilles sèches pour faire obstruction, pour revendiquer. Pourquoi alors la valeur hétéro est-elle devenue coupable dans le récit, dans la mise en scène ou tout autre art, si cela peut faire de l’art avec de l’homo ? Va, passez, plus de question ! Mais qui a pris l’art de se cacher de soi tandis que depuis les nuits de Sodome et de Gomorrhe, d’après l’histoire la plus consommée au monde, la clientèle qui voulait imposer son art particulier à des hétéros de passage dans la cité, se connait. Ce monde ne se cachait pourtant pas quand, de rapport Hermaphrodite, de création d’Apollon ou d’empereur, des médaillons révèlent le goût de Rome pour des jeunes garçons mineurs. Quoi de neuf alors dans les arts, pour faire croire que X Dolan libère le droit d’être d’une certaine passion, pour étiqueter le Noir. Cachée par soi-même, par la honte de soi, peu importe mais où est donc là l’art de ma responsabilité hétéro ? Si la caméra se mettait ON ! Laissez tourner. Libre de tout, art pour art, droit pour droit, culture pour culture. Quand le Dolanisme débouche sur l‘ exposé radio clairement ouvert au caractère pornographique si l’on transfert en culture hétéro, tandis que enfants et mineurs y sont exposés à cette cyber démonstration. On dirait l’époque de Sodome et de Gomorrhe, se refusant à la caméra, pour ne pas se dévoiler en illégalité pourtant flagrante. L’art de la ligue est devenu une loi dans les arts : il faut imposer. Est-ce de l’art ou autre chose pour plaire à ? L’art devient ici donc l’art de s’imposer à l’autre pourvu que l’industrie ou la clique qui mène la ligue gagne gros. Exclusivement. Hélas ! Le festival en cours est-il aussi sous influence, si oui, au point de faire imposer un genre ? La réponse ne sera évidente, le monde a peur. On ne nous accusera nous hétéros, et dire : ARTS. Alors, suis-je dieu dans cette société si je veux me métamorphoser et avoir mon cartier déiste à touriste ?

Merci d’y croire !
dan@danalbertini.in