DIPLOMATIE INTERNATIONALE ET SOCIÉTÉ
- Duvalier ou l’esquisse d’un procès historique
- par Dan Albertini
- Entre (). Si le Vatican était si propre, pourquoi les UN le convoquent-ils sous le rapport accablant de tolérance grave de pratiques pédophiles à travers le monde ? La question devrait se poser en Haïti, quand le nouveau cardinal Langlois joue contre les autres religions au pays, au facilitateur politicien exclusif. Audace ou mépris, lequel de ces deux courages aura-t-il face aux enfants de Dessalines victimes ? Fermons les ()
Indices de procès sans justice
J’aimerais bien débiter autrement mais, je n’ai le choix que de citer la référence d’autrui. Je cite Heidi Fortuné, juge d’instruction, 18 janv 2012 : «HAÏTI LA MAGISTRATURE DANS TOUS SES ÉTATS». Fortuné poursuit : «Dans la Magistrature haïtienne, il y a des Saints et des démons malheureusement. Ceux-là qui sont réputés pour leur intégrité se comptent sur les seuls doigts d’une main. En ce qui a trait aux autres, quand ils ne sont pas de vils flagorneurs, ils sont corrompus et incompétents». www.reseauhem.ca/DocHait_la_magistrature_dans_tous_ses_etats.htm.
Haïti ne saura donc soutenir avoir formé puis instruit, autant que faire se peut, des juges en général, des juges d’instruction en particulier. D’ailleurs Jean-Serges Joseph venait du Canada et, il y a laissé la peau sans avoir eu le temps de dire en symphonie : au revoir République. Un de moins, dans ce qui fait état de pénurie. L’alternative. Elle serait, et nous l’observons avec de plus en plus d’audace, l’intervention étrangère d’Amnesty International (enregistré et incorporé à Londres). Pour quel crédit souverain ?
Amnesty International est sans secours ni recours en France. Voici pourquoi ça me paraît bizarre. Un confrère de Radio Canada International m’avait filé une affaire et, je l’ai publiée, car la télévision d’état ne le pouvait en raison de rapports de coopération Canada-France.
«FRANCE DE SAINT QUENTIN AU G 20 DE LONDRES IL FAUDRA RETOURNER A SA SOURCE : L’AFFAIRE JARRIER DU MINISTÈRE DE LA DÉFENSE». Extrait : «France – Le judiciaire a-t-il accompli son devoir, ou celui dicté dans les circonstances ? C’est à dire protéger un système corrompu qui profite à plus d’un, à même Paris la capitale. Malgré les discours du président Sarkozy invitant à respecter le citoyen, Florence Jarrier aurait tout perdu». http://petition.jarrier.free.fr/reseau_hem.pdf
J’avais pris évidemment rendez-vous à Paris avec Florence Jarrier. Mais les apparences m’ont rapidement laissé comprendre que l’édifice était sous surveillance. Etant sans couverture, je repris le chemin vers la Suisse. Ce qui poussa Florence Jarrier à me piquer une petite malgré la publication de plusieurs articles sur le sujet. «Un journaliste canadien m’a contactée en 2009. Un enregistrement audio visuel était prévu et une intervention devant la presse internationale, à l’occasion de la venue d’Obama en Europe (Strasbourg ou G20 à Londres), a également été planifiée. Puis, devant le silence des médias français, le journaliste a pris peur et y a renoncé». http://florence-jarrier.net/reseau_hem.pdf. Remarquerez la différence entre les versions ci-après. http://petition.jarrier.free.fr/reseauhem.06avril2009.pdf
http://www.youscribe.com/catalogue/tous/art-musique-et-cinema/autres/l-affaire-jarrier-scandales-une-facon-differente-de-reseau-hem-385841.
D’une part, Réseau HEM Canada a bâtit ses crédits avec perspicacité mais avec discernement aussi. Nous étions une agence de presse privée sans couverture d’état ni de relations politiques. http://www.reseauhem.ca/int_l_affaire_jarrier.htm.
Les presses française et internationale ont malgré tout été obligées par la suite de nos révélations. Question : où est Amnesty International dans ce dossier depuis tout ce temps ?
Duvalier entre histoire et justice
J’ai deux interrogations que j’ai personnellement évacuées dans mes recherches. J’avoue que cela risque même de paraître équivoque quand je suggérais de soumettre Duvalier et Aristide face au test de l’électorat (pour le Sénat). La politique étant ce qu’elle est, nous ne pouvons empêcher à un homme d’exercer légitimement ses aspirations politiques, dans la mesure de la légalité. Nous pouvons par contre l’éprouver. Et, même le défier pour l’attraper dans son propre jeu. Ce n’est pour moi qu’un facteur de temps. Car, Duvalier a historiquement perdu, procès et politique.
Je veux pour preuve d’abord, les deux photos ci-contre. 1- la rétention de l’entraide judiciaire suisse est un échec par procès, malgré : crétinisme et mauvaise foi de l’état haïtien. 2 – politique aussi, Duvalier a vécu son exil avec une présidence fictive en tête. La carte de vœux du président Duvalier en fait foi, il avait d’ailleurs révoqué son action courtisane après mes requêtes d’informations pour mon argumentaire dans la chronique Sur les Traces de Duvalier, auprès de Pascal Gosselin en Suisse.
Le ‘’président Duvalier’’ n’avait plus son pouvoir politique, soit pour m’intimider, soit pour m’amadouer, soit, comme le veut la logique Boby Duval/Gasner Raymond, pour me faire torturer. Dans sa vision politique à lui c’est un échec lamentable et combien significatif pour l’histoire.
Cependant, histoire mise à part avec Duvalier, la Justice dénoncée par le Juge Fortuné serait et sera une perte lourde pour l’économie du droit en Haïti. Le prix même d’une parodie sera un exercice de perte d’une part de souveraineté. Spécifiquement et simplement en faveur d’Amnesty International en quête de financement, par des bases de données accumulées sur le dos de la République d’Haïti.
Historiquement, c’est ‘’double honte’’. Car Haïti ne saura démontrer son expertise du point de vue judiciaire, en fermant les yeux, sur la série des Grands Procès de l’Histoire contre le génie du Code noir. Ce que tente maladroitement une fois de plus, la CARICOM qui se fait défendre à Londres et par Londres. L’expertise, le pouvoir, le showbiz se trouvent convoqués une fois de trop, chez l’ancien colonialiste esclavagiste.
L’économie du Droit dans la pensée Martelly
De différentes écoles, ces deux figures citées plus haut, si elles se conciliaient pour la Nation, ce serait beaucoup plus motivant pour une réconciliation nationale en faveur d’une Nation riche en diversités mais symétrique dans sa fondation. La question se pose cependant sur la motivation du président Martelly qui voudrait gérer autrement. Présider sans contentieux du passé. Quel est le prix que devra payer la population dans ses attentes, le citoyen dans ses droits ?
L’économie du droit propose effectivement un renvoi sine die de certains procès judiciaires. Mais, sachons que c’est faire de la politique et, cela a un coût. Ainsi, si Martelly vendra Duvalier, ce sera pour ses poches et non pour le pays.
Si l’économie du droit évoquée corrobore sa proposition, elle est d’autant plus salvatrice dans cette conjoncture quand la souveraineté était menacée par la proposition des Nations Unies qui s’apprêtait à ouvrir le Judiciaire Haïtien, à toutes les 192 Nations onusiennes. Une autre boîte de pandore qui ne se fermerait jamais. L’épreuve doit se soumettre malgré tout à une analyse beaucoup plus profonde.
L’ARGENT DES DUVALIER, LA SUISSE & HAÏTI DEUX ANS APRÈS 20 ANS
Un autre titre déjà publié chez Réseau HEM Canada. «Qui se rappelle encore de cette exclamation de la fameuse entrevue accordée par Jean-Marie Chanoine à la télé de Radio Canada : on dirait que vous souhaitez me voir pauvre, disait-il à la journaliste de l’époque. Qui donc a été cherché à savoir plus au Canada, sur la provenance de cette richesse importée ? Si on en parlait encore un peu aujourd’hui. L’argent des Duvalier serait peut-être dépoussiéré. Les crimes aussi». «Un président de l’Association des Banquiers, Pierre Mirabeau avait tout l’air de dire que les banques veulent se débarrasser de cet argent gênant». Qui d’autre se cache derrière Duvalier et, que nous ne nous refusons d’identifier ?
Quand on prend acte des révélations de M.L. Jocelyn Lassègue sur l’incohérence gouvernementale qui a fait tomber le PM Alexis, quand on constate que le ministre du Tourisme, Patrick Delatour, n’était autre que le compagnon de l’ancienne ministre titulaire du même portefeuille, madame Pennett, alors qu’il tenait un bureau d’architecte à l’époque. Mais chose curieuse, le plan directeur du tourisme financé en partie par l’USAID – 94-95-96 – n’était disponible qu’à son bureau de consultant, tandis qu’il agissait manu militari avec les ressources du ministère de sa copine ministre, pour aller chasser en hélico onusien, les entrepreneurs qui construisaient les hôtels sur certaines côtes haïtiennes, parce que cela ne passait pas par ses offices. Ceci en présence même d’un journaliste canadien de passage en 95-96. …l’argent des Duvalier, et donc la corruption ! Aujourd’hui on parle d’un clan privilégié d’ingénieurs et d’architectes qui rodent autour de P. Delatour et de millions pour la restauration d’édifices. Y aurait-il détournement massif ?
Bref rappel du 05-07-07 «HAÏTI LA PRIME POUR UN GOUVERNEMENT INCAPABLE – L’insécurité bat son plein mais les irresponsables de Port-au-Prince se félicitent de leur bilan, s’auto proclament champions de la justice renouvelée mais les kidnappings sont du quotidien de la ville-port qui aura perdu toute sa noblesse, Port-au-Prince».
«Le Président Préval portera sur ses mains le sang de ces jeunes victimes qui n’ont eu comme faute : être là au mauvais moment, au mauvais endroit, même si c’est chez eux, dans leur école, dans leur pays. Alors que d’autres pays célèbrent avec l’appartenance d’importantes colonies haïtiennes, Haïti sombre de plus en plus chaque jour avec des autorités incompétentes qui ne craignaient pas à une certaine époque non lointaine, de certifier qu’elles connaissaient ou négociaient avec des bandits». Il a fallu, vers la fin de l’an dernier, une sérieuse interrogation de ma part au Palais des Nations à Genève lors de la conférence de presse du ministre de la planification et d’un haut responsable onusien du dossier haïtien, pour constater un début d’action répressive contre les bandits criminels. «Rien n’aura été résolu depuis malgré les chants de gloire du gouvernement».
En décembre 2005, encore plus loin, je disais : «Haiti : Dialogue national – La Commission de passage était de trois membres seulement (Jean-Robert Vaval, Marie-Mose Jeune et Narcisse Fièvre)». Revenons à Editor & Int/06-08. «Préval tente encore de récupérer maladroitement l’évènement ‘’l’argent des Duvalier’’, mais pour camoufler la mendicité éhontée dont fait preuve son gouvernement. Il dirige un État accusé de corruption et de crimes sur ses citoyens». Quelle justice, quand Fortuné dénonçait le poids du portefeuille par devant monsieur le juge.
Je demeure persuadé qu’il faille juger Duvalier, mais comment ?
Avec l’instrument de la honte et de l’humiliation du Code noir, comme peine renouvelée ? Non je n’en veux pas. Appelons-le alors le procès de la petite histoire partisane et non de la justice républicaine. Ce sera justice.
dan@danalbertini.com