L’Homélie Adventiste est-elle Bienvenue dans les Couloirs [du Québec] à l’ONU ?

DIPLOMATIE INTERNATIONAL & SOCIÉTÉ par Dan Albertini

  • L’Homélie Adventiste est-elle Bienvenue dans les Couloirs [du Québec] à l’ONU ?
  • Entre (), une plaidoirie globale contre ma volonté. Fin de (). 

Le Québec est-il de l’ONU par le Canada, ou par sa diplomatie d’État souverain membre qui a voté, adopté la charte du Conseil des Droits de l’homme ? Sujet moins fédérateur dans le col fréquenté de moult politico du Québec certes, le thème est pour nous sur l’observatoire, tel un rictus du Rapporteur spécial. En voici la teneur : «nous avons l’honneur de nous adresser à vous en nos qualités de […] «Rapporteur spécial sur la liberté de religion ou de conviction, conformément aux résolutions 34/6, 34/35 et 40/L.17 du Conseil des droits de l’homme». La formule n’est pas amicale elle est ce rictus au premier ministre canadien. Faut-il qu’on se relâche pour oublier ou se le rappeler au gré, que le Québec a son syndic à l’UNESCO par le Canada, qui est un subsidiaire des Nations Unies. Le Conseil des droits de l’homme dans sa globalité en est un aussi. Motion : la loi a été votée le 16 juin 2019 en séance extraordinaire avec une équivalence de 2/3 contre 1/3 (73 vs 35). D’où le titre : l’homélie adventiste est-elle bienvenue dans le couloir du Québec à l’ONU ? Ou, est-on ici menacé sans accommodement raisonnable puisqu’elle renferme le symbolisme interdit : la croix ? Est-ce là la fierté Arbour ?

Si vous rencontrez le pasteur Dr Kl Johnson, Ph. D. lors de l’une de ses conférences devenues rares puisqu’il est retraité continu, vous risquez de ne pas reconnaître la fougue des années nonante, car loin du Québec. Quelle verve, il ne soulèvera plus la question de la légitimité du 1/3 par rapport à la primauté des 2/3, non en matière de gouvernement provincial élu, mais en termes de droits fondamentaux acquis (UNHRC). C’est-à-dire : comment le Québec peut-il vouloir afficher son sigle aux Nations Unies sur le Canada, par les subsidiaires quand il n’est pas un État membre, et ne pas vouloir agréer à ce qui aux yeux du Rapporteur spécial fait défaut à l’entité relative inclusive du Québec comme co/dépositaire des droits d’existence. Est-ce la forme de Maoïsme nouveau, de Castrice qui s’installe à Québec, l’intimidation est là. 

La gestion du temporel n’est pas la gestion du spirituel, la laïcité ne peut donc en aucun cas sauf en matière d’agression, avoir à effacer comme le faisait le spectre des Balkans contre le musulman. Quand le risque est là, cela mène-t-il aux dérives dans l’histoire ? Mieux, les symboles religieux des premières Nations sont-ils concernés par ces interdits ? D’une part, ce serait une agression. D’autre part, sinon ce serait la discrimination qui inviterait ailleurs.

Que cache donc cette laïcisation bipolaire qui s’impose comme une religion unipolaire en fait avec un drapeau provincial ? Quelle idéologie s’y trouve déjà ? Mais avant tout, simulons un cas de figure en toute impartialité. Le signe ou symbole religieux est interdit des deux côtés du comptoir de services de l’État, en fonction de la décision d’un groupe dans la société, car il en existe d’autres pôles. La trappe : une élection qui donne des droits illimités. Ils pénalisent la cible sous un prétexte. Alors, si la sécurité est évoquée pour la notion du voile sur le visage par exemple ou, par excès de zèle, une robe trop musulmane ou autre, car c’est de cela qu’il s’agit. L’industrie du tatouage évolue à travers le monde avec la vitesse de croisière fortuite qu’on n’arrive pas encore à comprendre la métamorphose. Un skinhead avec la croix tatouée au visage est-il réputé symboliser le religieux ouvert, quoique non couvert si ce n’est pour dire couvert d’encre indélébile ? Faut-il le découvrir alors en enlevant l’encre pour une question d’identification, car la matière est intégrée, non naturelle ? Ou, doit-il le couvrir pour camoufler ? Violant alors sous une autre forme la loi qui aurait comme prétexte la sécurité dans un monde scanné, car il ne peut donner ni recevoir le service avec le symbole religieux (visible). Une police y est-elle attribuée à cela ? Est-ce la politique de la religio-phobie ?

Extrapolons. Le symbole de Vénus sur un bijou gravé, forgé est-il celui de la divinité grecque, religion aussi, ou, tatoué sur le corps ? Sinon, y a-t-il discrimination en faveur d’X et contre Y ? Pourquoi : le symbole adventiste renferme dans les faits une croix minima qui coupe le symbole du livre. Symbole contre symbole, la laïcité se favorise-t-elle ? Va-t-on dégraisser au Québec pour l’adapter quand au Canada ce serait le contraire. Cela provoque une joute de Thémis où le Québec doit se représenter légalement, pour gagner quoi ? Nous le savons, le Rapporteur spécial (UNHRC) va devoir inviter le spectre global à agir contre la béatitude ajoutée du Québec qui pourtant dans la plupart de ses villes et montées vend les noms de saints. Montée-Saint-François, Saint-Hubert, Saint-Bernard-de-Lacolle, rue Saint-Pierre, coin rue Saint-Paul, la croix Mont-Royal, le fromage des moines à Oka, Saint-Quentin …etc.

Est-il singulièrement légitime de s’interroger sur la l’andragogie de la loi dans un contexte de révolution politique dite tranquille, adoptée exercée comme culture puisque l’adulte est visé à ce stade. La pédagogie est-elle en ce sens, un dénouement caché pour l’enfant à l’école ?

Une fois de plus ça fait l’objet de craintes légitimes puisque la sociologie des peuples n’offre pas de vide culturel. Évincée, elle est de fait commutée par l’autre. La dérive pénalise en outre. Déjà la requête du Rapporteur étale ces craintes réelles sur une forme de néo Stasi derrière le comptoir, dans la rue. Ne feignons pas, c’est la politique qui provoque l’intégrant. La croix noyée. L’accommodement raisonnable est-il ici la forme politique de discrimination participative instituée contre celui qu’on criminalise pour sa foi, pour sa conscience ?

Cela ressemble à une guerre totale du Québec contre la religion, car il y en a plusieurs légalement instituées avec le droit d’affichage en vertu des lois sur les entreprises, sur la liberté religieuse. Comment peut-on valider le document illustré du signe qu’au comptoir l’on ne va pas tolérer de la vue ? Cela ressemble à une guerre du Québec contre l’Islam en particulier, en revanche à un État religieux intolérant. Généralisons, l’État a perçu des droits (finances), a consommé des services reconnus en éducation. Le Québec valide pourtant : décor et affichage de ce qui se présente comme la nouvelle forme de spiritualité (humaine) stricte. Assujettissement légal à la didactique scolaire, appropriation de couleurs naturelles, quartier réservé en expansion, manifestation exclusive de politico, silence complice sur les dérives publiques, publicité sexuelle ouverte avec influence sur mineur…, etc. Un principe est un principe ! L’homélie adventiste est-elle bienvenue à côté de ce rejet islamiste, à Québec ?

Si le Québec est à part au Canada, la communauté est à part aussi au Québec.

Revenons au pasteur, Dr Karl Johnson Ph. D., son verbe était plus que l’homélie, un besoin de tempérance sociétale autant que sa culture était ouvert aux relations humaines cordiales et à la connaissance. Karl a plaidé la cause de Paul-apôtre avec tant de foi ou d’intérêts que le ministère aurait pu être prolongé au sein des Nations Unies pour alimenter la commission travaillant sur la liberté religieuse. En fait, il est bon avocat de la cause au milieu d’incroyants et de prélats laïcisés de l’orthodoxie catholique en évolution œcuménique dit-on.

La question réelle pertinente que je souhaite soulever ici est pourtant dans le sens inverse de cet intérêt. Pourquoi les commissaires de l’ONU de ces commissions actives ne vont pas visiter le monde adventiste dans le respect mutuel des convictions, dans la pratique de leur théorie ? Une forme de diplomatie jamais instaurée ni auscultée. Mais loin de là, la question s’adresse de préférence à ceux qui font partie de l’État dont les membres de communautés religieuses de tous horizons, comme leur économie, leurs taxes, leur patrimoine protégé.

Soulever ici cet aspect crée déjà chez l’adventiste du 7e jour la forme de peur qui convoque la proximité de la fin des temps : apocalypse, persécution, État de sommation. Cette fixation politique réelle du Québec tel un dogme laïc imposé, enlève-t-elle le droit de ce citoyen à l’assistance psychothérapeutique ? Car, la laïcité du Québec propose en encadrement une discrimination positive envers ceux qui s’autodéterminent à leur manière, une autre forme de foi, dans leur droit, dans la gestion de leur psyché (puisque cette inversion ne garantit pas les autres ni peut se garantir dans la certitude de l’humanité). Cette forme de laïcité est-elle  ici au Québec une intolérance tandis qu’on fait appel au partage solidaire, au respect ?

Interdire alors un parti religieux serait contraire à l’éthique et à la liberté de chacun puisque le politicien identifié de cette inversion est accrédité systématiquement. Extrémisme !

Revenons à cet adventiste : est-il ministre, infirmière, fonctionnaire, scientifique, professeur, député, médecin, étudiant, que la liste s’étale au point de voir la forme d’accommodement raisonnable plaidé par un parent de ténors politiciens laïcs amis comme dans toute dictature ou tout autoritarisme déguisé. Discrimination grave ! Où est la logique dans tout ça quand, le savons-nous que le rapporteur de l’ONU va s’y mettre aussi et imposer au Québec l’image de l’intolérance ? Cela aura un impact négatif sur l’économie, la croissance spécifiquement.

La véritable question est donc : qu’est-ce qui se cache derrière tout ça et risque d’embraser le Québec non seulement sur son terroir, mais aux Nations Unies, par le bras du Canada.

Le Québec est-il au-dessus de la cohorte canadienne et de l’ONU, quand il se targue : maître

Si le parent ne peut imposer sa religion à son enfant, le gouvernement ne peut le lui interdire non plus. Ce n’est pas le Québec, mais le gouvernement du Québec et les députés du Bloc Québécois à Ottawa qui imposent une image biaisée du Québec, d’abord. Il est à ce stade imprudent et imprécis de critiquer tout le Québec, car dans les faits, et éloquemment relatif aux résultats des dernières élections fédérales (2019), hier soir (raison pour laquelle nous avions attendu avant de publier), la tentative d’intimidation est réelle quand on considère le nombre de députés québécois élus, le Bloc Québécois n’est pas majoritaire comme entité. Les résultats préliminaires de Élections Canada proposent la carte ainsi : Libéral/35, Bloc Québécois/32, Conservateur/10, NPD/1. Si nous ne voulons pas faire de politique, il faut reconnaître que le mandat des protagonistes qui prétendent détenir un tel pouvoir est surestimé. C’est dans ce contexte, dans les statistiques, que l’on verra aussi le gouvernement du Québec à Québec ne reflète pas toute la population, il a été élu en relation multilatérale et non unilatérale du mandat sur sa tentative d’agression laïque contre la liberté religieuse. En quoi cela est-il nocif pour la société, comme le port des bijoux, qu’un fonctionnaire juif, musulman, chrétien ou hindou, porte son symbole respectif à sa foi, ce qui est accordé à d’autres citoyens. Cela n’est pas démontré, mais le contraire est alarmant, et inquiète la communauté au plus haut point depuis le projet de loi sur la laïcité.

Si la religion est reconnue par l’acte de foi qui suggère un comportement solidaire, la laïcité n’est pas sans philo non plus. D’ailleurs, se déclarer Dieu impliquera une riposte étatique.

Motion. Va-t-on étudier absolument les signes religieux inclusivement afin de leur barrer la route, que ce serait insensé, sans gain et une perte pour l’économie du droit. Ne pas le faire serait sélectif, donc discriminatoire. Créer des victimes dans la ville de Louise Arbour.

Il faut comprendre par là que la tempérance est meilleure conseillère pour l’onusien.