La République démocratique du Congo (RDC) de nouveau sur le devant de la scène internationale: les Nations Unies pointent du doigt le Rwanda.

International NewspapersLe Conseil de sécurité a rendu public un document accusant le ministre rwandais de la Défense, le général James Kabarebe, le chef d’état-major des armées, le général Charles Kayaonga, ainsi que le général Jack Nziza, secrétaire permanent du ministre de la Défense et ancien patron du DMI (Department Of Military Intelligence), -les services de renseignement militaires, d’avoir soutenu une mutinerie de l’armée dans l’est de la RDC. Des enquêtes, menées conjointement par les autorités congolaises et par des experts de l’ONU ont en effet révélé un soutien, à la rébellion M23, -ainsi appelé à cause du mouvement du 23 mars dont se revendiquent les mutins qui se sont ralliés au général Bosco Ntaganda, recherché par la Cour Pénale Internationale (CPI) pour crimes de guerre.
Le Rwanda a vigoureusement démenti l’envoi d’hommes sur le sol congolais et regretté la diffusion d’un document jugé partial parce que s’appuyant sur des conclusions partielles qui restent à vérifier. « L’armée congolaise accuse le Rwanda parce qu’elle est incapable de contenir la mutinerie », a estimé la Ministre des Affaires Etrangères, Louise Mushikiwabo
Selon certains diplomates, les Etats-Unis suivies en cela par d’autres pays, auraient préféré attendre pour publier le document, que le Rwanda puisse répondre aux accusations, mais devant Kinshasa, qui accusait les Etats-Unis de s’opposer à la publication des conclusions de la commission indépendante qui surveille les violations du régime des sanctions visant la RDC, le conseil a décidé de le rendre public.
Roger Meece, le représentant du Secrétaire général des Nations Unies, qui présentait son rapport devant les membres du Conseil de sécurité, s’est déclaré inquiet des effets de la mutinerie lancée en avril dernier contre l’armée régulière, même s’il a reconnu que des progrès avaient été réalisés concernant la situation sécuritaire dans le Nord et le Sud-Kivu.
Depuis 1994, l’ingérence rwandaise à l’est est un secret de polichinelle.
Celhia de Lavarene, Nations Unies, New York