L’AMERIQUE A BOUT DE SOUFFLE

DIPLOMATIE INTERNATIONALE &SOCIÉTÉ, par Dan Albertini

Entre (). Nos ancêtres les Gaulois, là ce sont les Français napoléoniens en mal d’intelligence. Boulevard Saint Germain, Paris, ils jouent à l’intello pour ne plus y retourner, de peur de se redécouvrir. J’emprunte de ce qui se dit là-bas en Bretagne. Ô Canada, terre de nos Aïeux, même quand les enfants de Dessalines prêtent serment d’allégeance à la Reine. Elle avait retenu en esclavage, des Noirs aujourd’hui devenus anglophones. Mais il y a peu de trace. Cependant, la traçabilité de la American Ancestry Society laisse des sillons de charrues de nos jours au pays de Dessalines. Elle corrobore aussi mais quoi ? Comme un revers, c’est devenu galère d’avoir été américain, quand on aspire d’être, mieux, de redevenir enfant de Dessalines. Y avait-il eu tromperie à un haut niveau et, qu’en sera-t-il aux prochaines joutes en retard ? La mauvaise conscience prendra une forme que même les écuries d’Osias n’en voudront. Qui donc est ou était après mensonges, enfant de l’Oncle Sam ? Fin de ().

Echec et mat – Quand la semaine dernière je devais titrer et, évoquant en partie dans le texte critique, l’article d’un quotidien montréalais sur la Chine, je savais que ‘’FMI Un Agenda Lagarde’’ était un rendez-vous. Voilà ce qui s’en suit le 16 juin en cours. FMI : << Press Conference on Assessment of U.S. Economy >>, C. Lagarde, IMF Managing Director, A. Werner, Director, Western Hemisphere Department, Nigel Chalk, Mission Chief for United States, R. Cardarelli, Chief, North America Division, G. Rice, Director, Communications Department. http://www.imf.org/external/np/tr/2014/tr061614.htm. Et, le quotidien le Devoir se rachète en publiant ceci : http://www.ledevoir.com/economie/actualites-economiques/411162/le-fmi-pessimiste-pour-les-etats-unis << Le FMI pessimiste pour les Etats-Unis.

En effet, chaque pas est un faux pas, chaque pas faux mène vers l’échec. Echec au roi. Ça semble se rapprocher en accéléré. L’Egypte d’abord. La nouvelle Egypte vient de déclarer la guerre à la démocratie, aux yeux du monde moderne, sous prétexte de l’Islam. Faux, Snowden, la démocratie se meurt aux Etats-Unis d’abord, à moins que la NSA l’ait assassinée au départ. La formule ne marche plus, pas avant vingt ans, dixit al-Sisi. Logiquement, pourquoi pas ailleurs ? Heureusement qu’en Haïti presque tous les seigneurs de la guerre sont là. Drôle de garantie. L’Irak ne saurait en dire autant, mais ce sont des religieux, comme en Israël, qui veulent en faire un Etat R. Dans le genre. La bruyante Amérique ne peut s’accorder de répit, on ne s’accorde sur aucun point, les pelures de bananes sont multiples et nombreuses. Même chez les Républicains. Chez les Démocrates, on n’en est mieux, mais à la recette vieillie.

On eût dit que la femme de Clinton, en effet si l’on enlève le patronyme de son mari elle n’est rien qu’une parfaite politicienne inconnue, malheureusement trop vieille pour performer en faveur d’une Amérique, qu’elle est en train de. A la manière de. Reste à savoir qui. On nous sort depuis deux semaines environ, une image tellement éloignée. Si proche de la crétine de Benghazi. Comme si nous étions tous amnésiques (l’insulte de Duvalier). Subitement, elle n’est plus à risque. Brain damage, d’après la gestion de sa démission, de son audition par devant le Congrès. L’on craignait pourtant Bush. Je mets cette Amérique au défi de réclamer un audit sur la gestion de BJC en Haïti, et une enquête sur les relations de la femme. Ki moon est directement concerné. DC a cru détenir l’exclusivité d’un savoir en voulant procéder à la globalisation, une puissante armée en renfort. Histoire, même empire, même chute.

Pourquoi Haïti devrait se saisir de l’ambition des rails transsibériens chinois, pour réaliser les rails du développement qui relient les deux capitales de l’île ?

Le développement ne viendra vers nous quand la CIA implante des cellules creuses en Haïti sous le couvert le l’USAID, pour calmer les ardeurs à l’approche de la rentrée scolaire ou des fêtes de noël, à coup de budget de deux millions de dollars par cellule. Des familles de Bridgeport dans l’Etat du Connecticut crèvent de faim si ce n’est l’aide gérée par des dons de produits périssables de seconde qualité. Pourquoi donc se rendre donc tributaire de ?

Je veux bien comprendre Powell, il ne faut jamais s’avouer sa peur, que dire de se l’avouer aux autres. Il faut jouer au polisson espérant que ça marchera pour impressionner l’autre, parole de Marines. Cependant, l’Amérique est à bout de souffle et, gare à celui qui se retrouvera en dessous, quand elle s’affaissera. Dessus.

Simple équation, aucune inconnue. Qui depuis l’arrivée de Barack Obama offrant aux banques, aux partenaires commerciaux et industriels choisis, des G$, qui donc n’arrive pas à rejoindre les deux bouts alors que les milliardaires sont devenus multimilliardaires ? Si ce n’est la grande majorité du peuple ? Un peuple de plus en plus affamé au point de lui museler la gueule avec des forces policières et de sécurité privée, payées à même le trésor publique. Ne sommes-nous pas en droit de craindre quand les compagnies américaines retiennent nos données personnelles après par exemple plus de dix ans de relations rompues, tandis que l’Etat est courant ? Quand le Canada modèle le fait aussi tandis que la loi l’interdit.

Permettez un rappel significatif. L’an passé pour être plus précis, je soulignais la légèreté des langues dans les entourages haïtiens du PQ, en matière de dénonciation politique en relation avec certains haut placés libéraux. Que ne voit-on pas aujourd’hui avec des soldes de mains de l’ancienne primature provinciale à coup de 500$, dénoncé en Commission Charbonneau. Le temps de passer les menottes ou, il sera trop tard, avec un gouvernement tel que celui en fonction à Québec.

C’est un mauvais exemple pour les démocraties sensibles, à moins d’une liberté totale en ce sens en faveur des plus nantis, fut-ce même par voie illicite. L’échec du modèle.

Retournons en Haïti en conclusion, pour mieux saisir la portée de la question. Qui remplacera les accusés, comme si l’on se retrouvait avec le scénario Duvalier et la chute de son école, mais plus de vingt cinq ans plus tard, où le nouvel accusé se voit, plus qu’un subpoena mais mandat en main s’en allant chercher Duvalier ? Un principe est un principe, Clinton doit être auditionné en Haïti. Ou, l’Amérique est-elle ainsi à bout de souffle ?

dan@danalbertini.com